Mon stage en hôpital

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J’ai effectué un stage de huit semaines dans le service de cardiologie. J’avais promis de vous écrire cet article dans Mes favoris beauté de l’été 2018. Je suis des cours de secrétaire médicale par correspondance avec un organisme d’Etat. Il m’a donc fallu réaliser un stage de huit semaines pour approfondir et mettre en pratique mes cours.

J’ai donc réalisé ce stage pendant les deux mois de vacances scolaires. J’étais guidée par deux secrétaires titulaires dans le service de cardiologie. Chacune avait sa vision du métier. J’ai dû intégrer beaucoup d’informations en peu de temps sur l’apprentissage des logiciels et les différentes tâches du secrétariat: la maîtrise des différents logiciels, le téléphone, la mise à jour de la liste des patients admis, la rédaction de courriers, l’accueil des patients etc.

Les débuts de mon stage ont été difficiles. Je n’arrivais à enregistrer toutes ces informations essentielles pour me créer ma propre organisation. Je notais un maximum d’informations sur un carnet sans remettre de l’ordre lol. J’avais un peu de mal à refaire l’exercice le lendemain. Je me suis exercée plus d’une fois pour maîtriser les logiciels médicaux. En effet, j’étais trop exigeante et je voulais la perfection à tout prix lol. Je voulais absolument me détacher de mes notes pour refaire l’exercice, hélas, sans succès.

Je me tenais toujours prête pour décrocher le téléphone. En effet, je décrochais dès la première sonnerie pour ne pas faire perdre de temps aux interlocuteurs. Les médecins  extérieurs me demandaient des informations sur les causes de l’hospitalisation de leurs  patients. Je demandais toujours la date de naissance et le nom du  patient avant de regarder dans le dossier. Ensuite, je consultais les documents relatifs à cette (ces) hospitalisation(s). Je les imprimais et je les faxais le plus vite possible pour un meilleur suivi médical.

Les patients me téléphonaient aussi pour prendre un rendez-vous de consultation ou pour la pose d’un holter rythmique ou tensionnel voire le report d’un rendez-vous. Je demandais toujours la date de naissance, le nom et l’objet de l’appel. Dans le cas d’une consultation « normale », je renvoyais l’appel vers le service consultations de cardiologie. Par contre, je renvoyais les appels de holters rythmique ou tensionnel vers une secrétaire. Le logiciel médical ne me permettait pas de poser un rendez-vous. Je devais donc le signaler au patient pour ne pas créer de malentendus.

Le bruit des machines cardiaques était assez pesant car j’avais énormément de mal à me concentrer. Il fallait impérativement laisser les portes ouvertes pour les patients et le personnel médical. Le comble était que j’entendais déjà ce bruit en montant les escaliers au premier étage. Cela me rendait très nerveuse et j’ai failli à plusieurs reprises partir!

J’étais donc très nerveuse la plupart du temps. J’arrivais tous les jours en avance et j’essayais de ne pas perdre de temps sur le travail. Je faisais la mise à jour du tableau des patients admis dans le service avec leur âge et les jours passés dans le service. Ce document est utile aux médecins lors de la réunion quotidienne pour les prochaines sorties. Je devais en imprimer cinq documents pour les cinq cardiologues, deux documents pour le secrétariat et faxer un exemplaire pour le service des admissions. Je me suis souvent trompée sur les âges et les jours passés dans le service. Cela valait une petite remarque à l’une des secrétaires titulaires pour une ou plusieurs erreurs de ma part.

Bon, j’ai ressenti des difficultés lors de la rédaction des lettres de sortie des patients. Eh oui, la plupart des médecins maîtrisaient mal le français. Je devais donc laisser des blancs avant de comparer mes lettres avec les dossiers  médicaux des patients. Ensuite, une des secrétaires titulaires corrigeait mes blancs ou m’indiquait les mots exacts.

La masse de travail était assez importante. En théorie, je ne devais pas dépasser les 35h de travail. Cependant, je les dépassais souvent sur la fin de mon stage. Je prenais parfois plus d’une demi-heure sur ma pause de midi pour avancer dans mon travail. Je le faisais avant tout pour moi. Ainsi, je restais active le plus longtemps possible et augmenter ma capacité de travail.

Toutes ces tâches étaient assez stressantes. En effet, je ne pouvais rien oublier sans devoir réimprimer des exemplaires de lettres pour la réunion, le rangement des dossiers, la signatures des exemplaires pour les médecins traitants et le patients etc. J’étais mentalement et physiquement épuisée chaque jour.

Quand je rentrais chez moi, je ne voulais plus rien faire. Je n’avais même pas la force de préparer mon repas du lendemain. Je ne voulais plus me concentrer sur mes cours ou la rédaction de mon rapport de stage. Je buvais des tisanes Yogi Tea mais le stress restait omniprésent. Le matin, je n’avais pas du tout envie de me lever pour aller en stage. Je ressentais un poids émotionnel trop lourd. Il fallait arriver tôt pour garer sa voiture, avancer dans le travail etc. Bref, je me sentais déprimée.

Heureusement, j’ai pu compter sur mon entourage dans ces moments difficiles. Je parlais régulièrement avec mes proches. Ils étaient à mon écoute dès que j’en avais besoin. Ce soutien a été très important pour moi. J’ai aussi pris des comprimés d’homéopathie pour gérer mes émotions négatives.

Le dernier jour, j’étais très heureuse de pouvoir peaufiner les derniers dossiers pour les archives etc. Au moins, je pouvais me déconnecter et être zen. Je ne voulais stresser car j’estimais avoir donné le maximum pour le service de cardiologie. Mais je tapais quelques lettres et je rangeais ma table de travail pour le retour d’une des secrétaires titulaires.

Le seul point positif du stage était mes excellentes relations avec les médecins. Je dois dire qu’ils me demandaient toujours comment j’allais. Je ne pouvais pas leur dire la vérité car je devais me comporter en future professionnelle. J’avais beaucoup d’affinités avec un futur cardiologue du Niger. Il m’a appris beaucoup de choses sur son pays et je n’hésitais pas à lui parler lors d’une petite pause bien méritée ou lorsque je le croisais hors de l’hôpital.

Et vous, travaillez-vous en hôpital?

 

 

 

 

 

 

 

Publié par La petite revue de Claire

Passionnée de mode, de produits bio, de bien être et de lecture, je vous fais partager tout cela à travers mon blog

18 commentaires sur « Mon stage en hôpital »

  1. Bon dimanche Claire,
    Mince, je viens de regarder si rien n’avait changé dans mon abonnement. Il semble que non. Je te retrouve avec beaucoup de plaisir à nous décrire ce stage et la fonction. Merci pour ton partage, c’est un métier si important, comme les autres bien entendu. Dans le domaine médical tant de lacunes. Rien que chez le professeur à Bordeaux qui m’a opéré en début d’année, quatre secrétaires se sont succédées en quelques mois par incompétence. Impossible de pouvoir pour elles, gérer l’agenda, le stress. Je ne connais pas l’interne, j’en ai subi les conséquences sans rouspétances, je suis docile 😉
    Je trouve que c’est si pénible ce poste là.
    Bises à toi et merci pour ce bel article.

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    1. Coucou,
      Je comprends parfaitement ta situation.
      En interne, les médecins sont très exigents avec les secrétaires. Tout doit aller vite et sans erreur de leur part.
      Moi, je me rappelle avoir dû faire patienter un patient avant de lui donner sa lettre de sortie. En effet, le médecin qui devait signer était introuvable.
      Cela met un stress pour le patient comme pour moi même.
      Je te remercie pour ton témoignage car c’est bien de comprendre la situaion du patient comme de la secrétaire.
      Bisous

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  2. Je me demandais précisément ce que tu devenais !
    Quelle expérience, parfaitement relatée, où tu nous fais partager ta vie quotidienne dans ce service important. Merci à toi.
    Tu as fait tes preuves dans un contexte difficile, et tu as réussi.
    Moi non plus … je n’aime pas les hôpitaux … mais récemment, j’ai eu un malaise de fatigue, et pendant une journée, j’ai pu apprécier les qualités humaines et professionnelles de … tout le monde. Et quelle délicatesse. ( Ca va bien maintenant ! ).
    As-tu d’autres projets ?
    Après une période de repos et de réflexion, aurais-tu envie de poursuivre dans cette voie ?
    Bises 🙂
    ( la robe rouge est toujours aussi belle ! )

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    1. Coucou France,
      Je comprends que tu te demandais ce que je devenais.
      J’étais tellement épuisée que je n’avais plus l’inspiration pour écrire.
      Je comprends que tu n’aimes pas les hôpitaux. Heureusement, certaines personnes restent professionnelles dans les situations difficiles.
      Je suis contente que tu ailles mieux.
      J’ai des projets de création vidéo, d’écriture etc.
      Si je continue dans cette voie, ce ne sera que de la frappe et pas de téléphone.
      Merci pour la robe rouge 🙂
      Bisous

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  3. Il y a des métiers/domaines qui ne sont pas pour moi, mais j’admire les personnes qui y travaillent (avec les personnes handicapés, les personnes âgés, dans le social, les bébés (entendre areu toute la journée + le vomi + les pleurs + …, ça doit pas être fun tous les jours)
    Si tu ne te sens pas de travailler dans cet univers, n’y va pas, cela te fera plus de mal qu’autre chose !
    Je pense qu’on devrait otus faire des stages comme tu l’as fais pour être fixé avant de signer définitivement.
    J’espère que ça va mieux maintenant ? Bises !

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